Le Didgeridoo

Le didgeridoo fait partie des instruments plus ou moins intuitifs qui fascinent par leur capacité à émettre des sons harmoniques, comme les handpan par exemple. 

Lorsqu’on souffle dans le didgeridoo, on entend un son de base, un bourdon et à partir de ce bourdon ou fondamentale, toute une série de sons harmoniques plus aigus peuvent être émis. On peut joindre sa voix à celle de l’instrument, grogner, crier, chanter avec des  voyelles, des mots. En bref, on peut créer une atmosphère sonore très riche et chargée en émotions. C’est pourquoi le didgeridoo a sa place dans l’instrumentarium chamanique. De plus, en pratiquant le souffle continu, le son semble s’étirer à l’infini, générant une forme de transe qui stupéfie le mental.

Jouer du didgeridoo, c’est entrer dans un univers sonore à la fois ancestral de par son origine et très actuel dans sa participation aux styles de musique les plus récents.

Sur un plan technique, le Didgeridoo est un instrument à vent, dont le mode d’émission du son par vibration des lèvres dans une embouchure permet de le classer dans la sous-famille des cuivres.

Il doit son origine aux Aborigènes d’Australie, et son histoire pourrait remonter jusqu’à l’âge de pierre, il y a plus de 20 000 ans.

Lointain cousin du Cor des Alpes et du Dungchen du Tibet, le didgeridoo est une longue trompe droite, le plus souvent en bois dur exotique. Il s’agissait originellement d’eucalyptus, espèce endémique très répandue en Australie, mais l’on trouve également très couramment d’autres essences de bois, telles que le teck, l’acacia ou même le bambou. De nouvelles méthodes de fabrication permettent même aujourd’hui une très grande variété de matériaux naturels ou synthétiques (aluminium, argile, fibres et résines, PVC, verre, etc…) et de formes (replié, spirale, tire-bouchon, rectangulaire, double embouchure, etc…), ainsi que l’apparition de modèles accordables (à l’aide de coulisses) ou démontables !